La nécropole nationale du Pont de MarsonSur un terrain de plus de 4 hectares sont regroupés les corps de plus de 21 000 combattants morts pour la France pendant la Grande Guerre, essentiellement Français, sauf 25 Tchèques et 2 Serbes. Un seul soldat français tué pendant la seconde guerre mondiale y repose. La Nécropole Nationale du Pont du Marson – Minaucourt Le Mesnil les Hurlus est par son importante superficie la deuxième de la Marne, elle comporte 6 ossuaires et 9100 croix. Une rangée de croix « in mémorian » permet d’inhumer les corps encore découverts de nos jours. Un monument dédié aux héros de la Grande Guerre y a été érigé pendant la guerre avec les pierres provenant des ruines de l’Église de Massiges. |
Historique
Dés 1915 sur ce lieu est créé un cimetière de guerre. Au cours des années 1920 y ont été regroupés 32 autres cimetières provisoires de cette zone, les tombes isolées sur les lignes de Beauséjour à Ville sur Tourbe et tous les corps retrouvés au hasard des travaux de remise en état du terrain. La dernière grande réfection a eu lieu en 1996/1997 suite aux dégâts provoqués par une tornade, la presque totalité des sapins entourant le cimetière ayant été abattue, brisant de nombreuses croix. Elle a donné naissance au paysage actuel qui ne fait que renforcer l’impression ressentie devant la profusion de croix blanches. Anecdotes / Témoignages : La difficulté de la relève des sépultures provisoires restées au milieu des combats pendant toute la guerre a donné à cette nécropole un caractère particulier. Sous de nombreuses croix reposent plusieurs corps, jusqu’à 5, qu’il a été impossible d’identifier. Les renseignements sont alors très incomplets, parfois une seule lettre du nom et souvent la mention « et un inconnu » s’ajoute au nom d’un ou plusieurs héros que la mort a réunis à tout jamais. De même les chiffres exacts ne peuvent être certifiés car de nombreux corps trouvés pendant certaines périodes n’ont pas été dument enregistrés, eu égard à la fréquence importante des découvertes. Les travaux de relève sur le terrain ont été faits par une main d’œuvre Indochinoise ou Chinoise, que l’on avait fait venir pour le soutien logistique des unités de combats pendant le conflit, eux-mêmes ayant payé un lourd tribut à la guerre.